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À 580 mètres d’altitude, Saint-Malo vous accueille du haut de la tour d’observation La Montagnaise. À ses pieds, un environnement parsemé de forêts, de terres agricoles, de cours d’eaux et d’un lac qui saura plaire aux amateurs d’ornithologie. Tout près de la tour, vous pourrez entendre Georgianna Lizotte-Ouellette , de La Voie des pionniers, nous raconter quelques anecdotes pour nous faire saisir ce qu’étaient Saint-Malo et Malvina à son époque.
Évoquer la fondation de Saint-Malo (1er juillet 1855), c’est relire les livres d’histoire et retrouver une toponymie aujourd’hui disparue. La municipalité des Cantons-Unis de Newport, Ditton, Clinton, Auckland et la municipalité du Canton d’Auckland sont autant de toponymes pour reconnaître notre territoire. Et ce n’est pas fini ! La partie nord du Canton d'Auckland demande sa séparation le 4 juin 1910 et devient la municipalité de Saint-Isidore d’Auckland, tandis que la partie sud portera le nom de Saint-Malo d’Auckland. La population de Saint-Malo d’Auckland étant francophone, elle devient, sur demande du conseil municipal, la municipalité de Saint-Malo à partir du 8 août 1964. En 1998, la municipalité de Saint-Malo voit son territoire s’agrandir avec l’annexion d’une partie de l’ancienne municipalité d’East Clifton.
Le premier colon serait arrivé à Malvina en 1861, un hameau situé à l’est du territoire actuel de Saint-Malo. Le développement de Malvina est intimement lié à la réalisation de l’audacieux projet du Hereford Railway. Eh oui! Saint-Malo fut desservi par le chemin de fer. Les travaux se terminent en janvier 1889. Le premier train de marchandises venant de la Cookshire Mill Co. emprunte le chemin de fer raccordé au Upper Connecticut Railway à Beecher Falls aux États-Unis. La construction du dernier tronçon est achevée à la fin de l’année 1889. La portion du chemin de fer de Saint-Malo compte alors 3 gares. Chaque jour, 2 trains de voyageurs y passent, en plus des convois de marchandises et de bois.
Avec l’arrivée du train, le développement s’accélère. Malvina connaît un essor important et devient un village fourmillant d’activités. Un bureau de poste est déjà ouvert depuis 1863. On construit ensuite une fromagerie, un restaurant et une chapelle. À partir de 1926, les activités allaient cependant péricliter à Malvina lorsque le Hereford Railway disparaît, à la suite de la fermeture de la frontière des États-Unis aux convois du Main Central. C’est alors que le Canadien Pacifique prend en charge le tronçon Malvina-Sawyerville jusqu’en 1944, date à laquelle cesse toute activité ferroviaire à cause d’importantes inondations.
Une première église catholique est construite au village en 1883. Des hôtels apparaissent ainsi qu’une banque, un bureau de poste et des commerces de toutes sortes. Les conditions de vie s’améliorent petit à petit avec l’arrivée du téléphone en 1885; en 1903, il y a déjà 37 abonnés. Le premier hôtel joue un rôle important vers 1900. C’est le point de ralliement des voyageurs qui descendent vers la gare de Malvina.
Mais qu’était donc le hameau de Malvina aujourd’hui disparu ?
Malvina était un hameau aux charmes irrésistibles et aux paysages enchanteurs qui doit son toponyme à la première institutrice à enseigner sur son territoire : Mademoiselle Malvina Roy. Malvina, c’est la vie première de Saint-Malo. On y retrouvait une chapelle, un cimetière, un bureau de poste (1862), des moulins à scie et à farine, une épicerie et la fromagerie ainsi que la gare. Les poissonneuses rivières Malvina et Hall Stream serpentent ce coin de terre et se perdent en un murmure dans la forêt giboyeuse et belle en toute saison. Tout Malvina respire le calme et la sérénité.